Si vous avez passé la journée à la maison

Choose France : Emmanuel Macron annonce 15Mds€ d'investissements étrangers en France pour 2024 (nouveau record et +15% vs 2023) dont 4Mds€ de Microsoft (voir sujets suivants)

Gaza : les US préviennent Israël qu'une offensive de grande ampleur à Rafah n'éliminerait pas militairement le Hamas mais provoquerait "le chaos" et "l'anarchie" pour la population civile

Européennes : Baromètre OpinionWay/Les Echos, RN à 30% (-1), Renaissance : 17% (=), PS 14% (=). Glucksmann ne rattrape pas (encore) Hayer mais "la mobilisation du camp Macron ne paie pas" (Les Echos)

Faute de moyens suffisants et face à des armes russes plus nombreuses et "plus difficiles à abattre" (= des missiles balistiques), l'armée ukrainienne n'est plus en mesure d'intercepter que 46% des missiles russes vs 73% en 2023 (Wall Street Journal)

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"Ne gâchons pas notre plaisir"

C’est l’exhortation de Roland Lescure, le ministre de l’Industrie, se félicitant du succès de "Choose France" et de sa moisson d’investissements. Et, effectivement, réjouissons-nous : depuis 2017, les sommes déjà investies par des entreprises étrangères en France dépassent les 31Mds€ soit "l’équivalent des montants engagés, à date, par le plan France 2030" (= fonds publics pour rattraper le retard industriel français, investir dans l’IA et la transition écolo). Not Bad.

Les investissements promis cette année devraient générer à eux seuls 10 000 jobs supplémentaires alors même que depuis 2017, la France a créé 150 000 emplois industriels. Not bad either.

En lire plus dans Les Echos →

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Grand Prix TTSO

Ce qui fait le succès de la France aux yeux des dirigeants internationaux ? Ce que EY – qui vient de publier son baromètre annuel de l’attractivité – appelle "les fondamentaux historiques". En clair : "les compétences de la main d’œuvre", "la fiabilité/couverture des infrastructures" et la "force du marché intérieur". Mais EY y ajoute également "l’environnement juridique et réglementaire" qui "séduit par sa stabilité, par-delà les critiques sur sa complexité". C’est donc sans appréhension aucune ...

… que les big boss des multinationales installées à Paris sauront déchiffrer ce document de 6 pages publié aujourd’hui par la préfecture de Police listant les 59 exemptions (et les pièces à fournir) pour pouvoir circuler dans la capitale pendant les JO. "Ça vaut son pesant de kafkahuètes"

Le sublime jeu de mot ci-dessus est l'œuvre de Pierre Beyssac (@pbeyssac). Grand Prix TTSO →

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"Ne gâchons pas notre plaisir" (suite)

Sans rien retirer aux motifs de satisfaction du jour (cf plus haut), la lecture d’un long article du Financial Times publié aujourd’hui et intitulé : "L’Europe pourra-t-elle jamais redevenir un concurrent des US ?" donne envie de compléter la déclaration du ministre de l'Industrie par : ne nous voilons pas la face.

L’investissement, qu’on célèbre à Versailles ce soir, reste dramatiquement faible en Europe : en 2022, les plus grosses boites européennes cotées (CA > 1Md€), y compris les sociétés suisses et anglaises, ont investi 400Mds$ de moins que leurs homologues US.

En 2023, les dépenses de R&D des seuls Magnificent Seven (Google, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia & Tesla) ont atteint 200Mds$, soit "la moitié du total des dépenses des secteurs privé et public dans ce domaine en Europe", et pour ce qui est de financer les géants de demain, les investissements en capital-risque (VC) aux US sont le triple de ceux constatés en Europe.

Au total, l’investissement aux US dépasse à présent de 8% son niveau pré-Covid, alors que dans la Zone Euro il reste 4% plus bas qu’en 2019…

… et ce au moment même où l’UE s’engage dans une phase de politique économique restrictive, là où les US alimentent encore leur croissance déjà 2x supérieure. Ne pas gâcher son plaisir n’implique pas nécessairement d’ignorer la réalité.

En lire plus dans le FT →

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En partenariat avec Numeum

Numérique : mise au vert obligatoire

Pour le numérique aussi, baisser ses émissions de gaz à effet de serre est un impératif (le secteur pèse 3-4% des émissions mondiales) ... mais à condition de concilier 2 impératifs : réduire son empreinte carbone pour que la numérisation de nos économies reste soutenable et continuer à servir de levier et d’accélérateur pour la transition écologique des autres secteurs de l'économie. Pour y arriver Numeum (principale organisation professionnelle du numérique en France) appelle dans son manifeste pour l'Europe numérique

... à soutenir la recherche et l'innovation en matière de sobriété numérique et à systématiser les approches "bilancielles" (= études, évaluations) pour mieux mesurer le rôle du numérique dans la transition écologique et ainsi, mieux orienter les investissements. Un vrai programme.

Découvrir le manifeste et les 10 priorités pour le numérique ici →

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Choose France !

Bien sûr le bilan Macron en matière de rétablissement de l’attractivité éco du pays est un succès, mais le PR n’a-t-il pas ignoré l’essentiel ? En 2017, lors de son élection, la méga enquête annuelle US News plaçait les Français/es au 7e rang des nations les plus sexy du monde (derrière l’Espagne, 6e, l’Argentine, le Costa Rica, la Thaïlande, l’Italie et le Brésil, n°1). Qu’a fait le Président pour nous sauver de cette honte ?

Moins que rien ! L’édition 2023 nous voit 9e, les Grecs/ques et les Mexicains/nes nous étant passés devant. Lose France !

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