Si vous avez passé la journée chez vous

Gaza : le Hamas relâche 8 otages (3 Israéliens et 5 Thaïlandais), Israël libère 110 prisonniers après une "suspension" de plusieurs heures afin d'obtenir des "garanties" sur la sécurité des otages

Budget : Patrick Martin (président du Medef) déclare que les partis politiques "n’écoutent pas" les entreprises et que le ministre de l’Economie est "très loin de nos réalités"

Economie : la Banque Centrale Européenne annonce une nouvelle baisse des taux (la 5e depuis juin) et entrevoit une "stabilisation durable de l'inflation"

Un jour sans fin

7 sénateurs et 7 députés s’écharpent donc depuis ce matin pour trouver un accord final sur le budget. C’est mal parti, on apprend cet après-midi que les discussions pourraient être prolongées jusqu’à demain. Ce qui bloque encore : le PS réclame "davantage de justice fiscale" + pas de "budget d’austérité" et "ligne rouge" absolue sur l’Aide Médicale d’Etat (en clair : une réécriture quasi-complète du budget). De son côté, le RN se veut moins ambitieux et exige simplement des "gages" sur l’immigration

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Pause détente

Avec un sens du timing que d’aucuns pourraient qualifier de taquin, la Direction générale des finances publiques (= Bercy) publie une étude sur les revenus des 0,1% des ménages français les plus aisés (= au moins 463 000€/an). Tout va bien ! En 20 ans, leurs revenus ont doublé (+119%, merci les dividendes et la montée des bourses), là où la moyenne pour 90% des ménages (dont le revenu provient essentiellement du salaire) est à 39%. De quoi détendre les conversations en CMP.

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A l’arrêt

Oh quelle surprise ! Ce matin, l’Insee annonce que la France a connu une croissance négative au 4e trimestre… à tel point que le Haut Conseil des Finances Publiques s’inquiète de "l’optimisme" des prévisions de croissance pour 2025, attendue à (un anémique) +0,9%.

Certes, la France n’est pas seule en Europe à caler (l’Allemagne et l’Italie l’accompagnent), mais, comme le rappelle Patrick Cohen ce matin sur Inter, cela fait 4 mois que nos parlementaires discutent d’un budget aussi introuvable qu’une majorité à l’Assemblée. Dans un pays où la dépense publique représente 56% du PIB… ça a tendance à se faire sentir. En novembre déjà, les "interrogations entourant le budget" faisaient reporter leurs décisions d’investissement à 45% des patrons (baromètre BPI/Rexecode). On n’ose imaginer ce pourcentage deux mois plus tard… et sans plus de budget.

En janvier, Eric Lombard, le ministre de l’Economie avait estimé le coût de censure -- et du non budget à 12Mds€, ( 6Mds€ de "moindre croissance" et 6Mds€ de "pertes liées à des mesures qui n’ont pas pu être prises"), 

Lire au lit

"« Ouvre-moi, ouvre-moi comme un livre, comme un coquillage. J’aime tes mains ». Il a lentement écarté mes pétales. Il me semble que, sous ses doigts, ils se multiplient : ils se dilatent et pleurent leur rosée. Parfois la brûlure plus vive de l’ongle, les tendres caresses de la paume, l’insistance du doigt. Je ferme les yeux. Je veux que rien ne puisse me distraire de ce point unique de mon être qui irradie sa lumière, sa chaleur dans tout mon corps. Jambes et bras ouverts, chevelure déployée : je suis l’étoile et la mer".

Anne Lauris - L’île (1972)

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