Si vous avez passé la journée à quai

Hein ?! : l'Elysée annonce ce soir avoir demandé à Lecornu de "mener, d’ici mercredi soir, d’ultimes négociations afin de définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays" 

Et sinon : en cas d'échec de ces "ultimes négociations", Macron a fait savoir à son entourage qu'il "prendrait ses responsabilités" (Le Figaro)

Après réflexion : Le Maire annonce rendre le ministère des Armées à Lecornu pour "permettre la reprise des discussions en vue de former un nouveau gouvernement"

Et maintenant ?

Il suffirait "de peu" pour y arriver se désolait ce matin Lecornu dans son discours d’adieu. Peu ? Vraiment ? Il n’aura pas fallu attendre beaucoup pour que tous les partis reprennent une position maximaliste. Au PS, on appelle Macron à nommer un PM de gauche et uniquement de gauche. Chez LR : Retailleau (LR) annonce qu’il existe "d’autres moyens" que d’appeler à de nouvelles élections mais prévient qu’il est "hors de question de cautionner un gouvernement et un PM de gauche".

Le crépuscule

Avec sa démission, Lecornu ne met pas seulement fin au plus éphémère gouvernement de l’histoire de France mais à l’essence même du macronisme : 1) "le dépassement" est mort avec un centre auquel plus personne ne veut s’allier ; 2) le clivage gauche-droite est de retour : Mélenchon lance immédiatement un appel à l’unité de toute la gauche (le PS veut aussi l'alliance mais sans LFI) quand Bardella appelle les électeurs LR à rejoindre le RN et Marion Maréchal à "l’union des droites".

Autodestruction

Non nous ne parlons pas du hara-kiri de Lecornu ou du choix du chaos fait par des partis politiques (pourtant dits "de gouvernement" !!) incapables de compromis mais bien des limites de notre système immunitaire que le Nobel de Médecine a mis en avant aujourd’hui. On vous explique.

Pour nous défendre chaque jour contre la multitude de virus, bactéries et autres microbes que nous croisons, notre système immunitaire dispose de ses propres "soldats" : les lymphocytes (= 20 à 40% de nos globules blancs).

Pour empêcher que ces lymphocytes se trompent de cible et s’attaquent à des cellules saines (= s’autodétruire), notre système immunitaire s'appuie sur des "gardiens" : les lymphocytes T régulateurs (identifiés par les Nobel du jour dès 1995) qui "empêchent les cellules immunitaires d'attaquer notre propre corps" (comité Nobel).

Mieux comprendre ces Treg (prononcez Ti-rég), c’est faciliter demain les greffes d’organes, lutter contre les maladies auto-immunes (diabète de type 1 et sclérose en plaques en particulier) ou encore proposer de nouveaux traitements contre le cancer. Permettre l’émergence d’une majorité stable en France en 2025 reste encore en dehors de portée pour la recherche.

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Ne le loupez pas (chez David Abiker)

Jeudi à 8h15, c’est avec une attention spéciale nous écouterons l’ami Abiker sur Radio Classique. En ce jour de panthéonisation de Robert Badinter, il recevra l’historien Jean Garrigues, président du comité d'histoire parlementaire, qui consacre un livre à ces grands avocats qui ont construit la République. L’occasion pour chacun de se rappeler que, oui, la politique française sait produire de grands hommes et de grandes femmes ! Un rappel qui ne nous semble pas inutile.

Si ça peut consoler

En cette journée de records de brièveté, nous souhaiterions alléger un peu l’humeur de nos ex-nouveaux/elles-ministres en leur rappelant les travaux de la Society for Sex Therapy and Research : la durée "parfaite" du coït s’étale entre 7 et 13 minutes, ce même exercice est jugé "tolérable" lorsqu’il dure entre 2 et 7 minutes. Au-dessous de 2 minutes mais surtout au-delà de 13 on tombe dans "l’insatisfaisant". Comme quoi durer n’est pas nécessairement une bonne idée…

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