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Si vous avez passé la journée à l'arrêt

Mort de Nahel : le parquet de Nanterre annonce la mise en examen du policier pour "homicide volontaire" et son placement en détention provisoire 

Transports : par "mesure de précaution", Valérie Pécresse (présidente de la région Ile-de-France) annonce que les bus et tramways ne circuleront pas ce soir dans toute la région après 21h 

Laïcité : le Conseil d'Etat confirme la possibilité pour la Fédération Française de Football d'interdire le voile (hijab) en compétition ou "tout autre signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale"

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Code rouge

Après une 2e nuit d’émeutes, on passe un cap : Emmanuel Macron convoque ce matin une cellule de crise au ministère de l’Intérieur dénonçant "des scènes de violences injustifiables" contre les "institutions et la République". Dans la foulée, le ministère de l’Intérieur annonce la mobilisation de 40 000 policiers/gendarmes ce soir dans toute la France (= 4x plus que la nuit dernière) dont 5 000 à Paris et la petite couronne pour faire "reculer les voyous et non la République".

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On s’en fout !

La Cour des Comptes publie aujourd’hui son rapport annuel sur la situation des finances publiques. Du grand classique. Même en trouvant 60Mds€ d’économies (soit 6x plus que ce qu’a identifié Le Maire à date) à l’horizon 2026, la France restera la seule grande économie européenne avec un déficit public >3% du PIB et le pays ayant la dette la plus éloignée (à la hausse) de son niveau pré-Covid. Vous vous en foutez ? Comment vous en vouloir !

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"Pas dans ces circonstances"

Refusant – pour le moment – le recours à l’état d’urgence, Elisabeth Borne affirme vouloir "éviter toute escalade" (l’état d’urgence confère des pouvoirs élargis à la police : interdiction de manifestation et de circulation, perquisitions facilitées).

On peut comprendre cette prudence : instauré en 1955, ce dispositif exceptionnel n’a été utilisé qu’à 6 reprises et uniquement dans des conditions gravissimes (guerre d’Algérie, attentats du Bataclan, …) dont une seule fois – en 2005 – pour rétablir le contrôle lors d’émeutes urbaines.

Mais la PM aura-t-elle le choix ? En 2005, le gouvernement Villepin avait attendu 12 jours de violences avant de s’y résoudre. Et si – dixit Borne – on n’est "pas dans les (mêmes) circonstances", on s’en rapproche : plus de 40 attaques de commissariat ont été recensées cette nuit avec 22 bâtiments publics - dont 8 écoles - dégradés/incendiés et des violences enregistrées dans une cinquantaine de villes (en 2005, jusqu’à 300 communes avaient été touchées). Surtout, 170 policiers/gendarmes ont été blessés cette nuit, 3x plus que lors des 3 semaines des émeutes de 2005

… et en plus, en 2005, le calme n’était revenu qu’au bout de 10 jours d’état d’urgence. Ça nous amènerait pas loin du 14 juillet, une nuit traditionnellement tranquille.

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Lire au lit

"Elle a ce geste qu’ont les femmes pour se saisir d’un vêtement, les deux bras qui se croisent, les mains qui prennent le bas de la nuisette et qui s’élèvent achevant de découvrir sa nudité. A l’instant où ils dévoilent sa poitrine, le téton droit se prend dans le tissu qui attire la chair en même temps que celle-ci ralentit l’ascension de la nuisette et cet infime, quasi imperceptible fragment de seconde d’entrave, tout comme ce minuscule ébranlement du sein qui revient aussitôt à sa parfaite rondeur".

Pascal Bouchard - Il faut bien que jeunesse se passe (2022)

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