Si vous avez passé la journée au vert

COP28 : l'ONU dénonce "une cacophonie assourdissante de records (climatiques) battus" (= "gaz à effet de serre", "températures mondiales de l'air ou de la mer", "fonte de la banquise")

Guerre Israël-Hamas : libération de 2 nouveaux otages dont la franco-israélienne Mia Schem, le Hamas revendique l'attentat de Jérusalem qui a fait 3 morts et appelle à "l'escalade de la résistance"

Inflation : l'Insee annonce que la hausse des prix a chuté à +3,4% en novembre (vs 4% en octobre), Bruno Le Maire estime que l'inflation est "vaincue"

Lost in translation

En ouverture de la COP28, le Sec. Gén. de l’ONU déclare que le texte final devra acter une "sortie" des énergies fossiles pour éviter "une catastrophe climatique". Et pour cause, selon le GIEC, les seules mines de charbon et puits de pétrole existants représentent à eux seuls l’équivalent du "budget carbone" (= CO2 max à rejeter) pour limiter le réchauffement à 2°C. Qu’en dit le patron de la conférence (Sultan al-Jaber, accessoirement président d’Adnoc, le géant pétrolier émirati) ?

Face à face

C'est Gérald Darmanin qui le dit : post Crépol, "la France a évité un scénario de petite guerre civile". Très bien mais jusqu’à quand ? Selon le sondage Elabe du jour, la fracture est consommée : 66% des Français pensent que ce qui nous divise est plus fort que ce qui nous rassemble. Un "pessimisme" devenu "majoritaire dans toutes les catégories de population et électorats" (sauf 18-24 ans) et qui conduit 83% des Français à partager également

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Garder la jarre vide

En 2016, Yuval Harari (auteur de Sapiens) publiait un texte sur l’effet du terrorisme dans nos sociétés. On l’a relu aujourd’hui à la lumière du sondage Elabe (cf sujet précédent). On a trouvé ça plus intéressant que du Pascal Praud.

Ce que dit Harari : nos sociétés ont réussi une première inimaginable dans l'histoire de l'humanité : la suppression de la violence civile. Que ce soit sur le terrain politique, économique ou philosophique/religieux, nous avons éradiqué le meurtre, c'est un exploit historique de nos Etats de droit.

Cela implique, entre autres, que tout acte de violence, devenu exceptionnel, rencontre un écho multiplié (et sans rapport avec son impact sur la société). C’est selon Harari comme "lancer une petite pièce dans une jarre vide" : l'effet concret est nul (la jarre ne se remplit pas), mais la résonance est énorme.

Et c’est cette résonance – alimentée par les médias – qui, selon Hariri, crée le danger : "nous nous détruisions nous-mêmes si nous surréagissons et y donnons de mauvaises réponses". Le sondage Elabe du jour nous semble montrer que c’est précisément ce que nous sommes en train de faire.

La semaine Société Générale Private Banking : le déficit américain sous contrôle ?

6% en 2023, plus de 5% en 2024, le déficit fédéral US mérite d’être examiné. Certes, les revenus fédéraux sont en baisse, mais celle-ci est en partie temporaire. Par ailleurs, la charge de la dette s’alourdit, mais le ratio dépenses publiques sur PIB recule. Au total – dans un contexte de croissance favorable – le gouvernement US dispose des instruments permettant de maîtriser sa trajectoire budgétaire et sa dette… reste l’incertitude des élections de fin 2024…            

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Lire au lit

"Un léger cri courut sous les branches tout près de lui ! Un cri ! Un de ces cris d’amour qu’il avait appris à connaître aux heures éperdues de leur tendresse. Il avançait encore, toujours, comme malgré lui, attiré invinciblement, sans avoir conscience de rien… et il les vit.
Oh ! si c’eût été un homme, l’autre ! mais cela ! cela ! Il se sentait enchaîné par leur infamie même (…) Madeleine murmura : « Pauline » du même ton passionné qu’elle disait « Paul ! »"

Guy de Maupassant – La maison Tellier (1881)

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