Si vous avez passé la journée en cellule

Prisons : Macron affirme que ceux qui "s’attaquent avec une violence inadmissible" aux prisons seront "retrouvés, jugés et punis", Darmanin accuse le "narcotrafic" et les "réseaux criminels"

Budget : Moscovici (Cour des Comptes) menace de ne pas certifier les comptes 2025 car "les réserves formulées par la Cour" sont trop souvent "prises à la légère ou contestées"

Guerre commerciale : l'OMC prévoit désormais un recul du commerce international en 2025 (vs une croissance de +2,7% dans ses dernières anticipations), une première depuis 2009 (hors Covid)

Iran, le deal le plus périlleux de Trump ? Laurence Nardon nous raconte tout →

Soyons sérieux

Amélie de Montchalin (min. Budget) a donc trouvé la solution, "10% de baisse" sur les niches fiscales. Le calcul est facile : sur un coût total des niches de 85Mds€, ça rapporte 8Mds€. Et puis, franchement, 10% c’est pas grand-chose, let’s go !... sauf que ça n’est pas si simple ! Sur les 467 niches identifiées, plus de la moitié coûte (individuellement) moins de 10M€ à l’Etat. Pour trouver ses 8Mds€, Montchalin devra taper parmi les 19 mesures qui coûtent chacune au moins 1Md€ à l’Etat.

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Soyons sérieux (bis)

Bayrou l’a répété hier : les hausses d’impôts sont exclues car elles seraient "intenables" dans un pays déjà champion du monde de la fiscalité (taux de prélèvement obligatoires = 42,8% du PIB). La solution c’est la fermeture des niches (cf article précédent). Juste un point : fermer des niches, c’est supprimer des exemptions de fiscalité, ce qui veut dire faire payer des impôts (ou plus d’impôts) à des acteurs qui en payaient moins/pas. Et ça, ça s’appelle augmenter les impôts.

Êtes-vous un bon leader d’IA ?

Peut-on mesurer et développer son leadership avec des IA ? C’est la question qu’explore un article de trois chercheurs de Harvard, encore en prépublication.

Première expérience : des "managers" sont successivement affectés à six équipes de trois "employés", qui ont des problèmes à résoudre. Bien sûr, les mêmes équipes, selon le manager, obtiennent des résultats très différents : la qualité du leadership, ça compte.

Seconde expérience : cette fois les "employés" sont… des IA, qu’il faut faire travailler ensemble en dialoguant avec elles par chat. Là aussi, les bons managers ont de bien meilleurs résultats. Et surtout… ce sont les mêmes qu’avec les employés humains.

Que font-ils mieux ? Avec des humains comme avec des IA, ils posent beaucoup de questions, écoutent les réponses, organisent le débat, emploient un langage collectif. Et ils se distinguent par leur intelligence, leur capacité à prendre des décisions, et… leur perception des émotions. Oui, même pour "manager" des IA, il faut de l’intelligence émotionnelle !

Ce n’est qu’une expérience, et on est loin d’un outil opérationnel. Mais imaginez que votre boss puisse développer ses compétences de manager en s’entraînant sur un simulateur IA plutôt qu’avec vous. Avouez que ça fait rêver…

Tous les mercredis, Olivier Sibony (prof de stratégie à HEC Paris, Oxford) nous explique un concept de management. Sans bullsh*t.

Notre contribution au Sibony

S’entraîner grâce à une IA : un truc réservé à votre boss (cf 30 Second MBA plus haut) ? Que nenni ! Nous utilisons ChatGPT et ses collègues pour bien d’autres choses que le management. Une étude du Washington Post ayant épluché 200 000 conversations avec des IA conclut que 7% des requêtes que nous adressons à ces dernières ont trait au sexe. C’est moins que l’aide aux devoirs (18%) mais plus que les renseignements médicaux (6,5%) ou les questions de grammaire (2%).