Si vous avez passé la journée en couv'

Inflation : le gouvernement accorde une "indemnité carburant de 100€" pour "les Français modestes qui ont besoin de leur voiture pour aller au travail" (NDLR : environ 50% des ménages devraient être concernés)

Immigration : dans un rapport publié ce matin, le ministère de l'Intérieur annonce que la population française compte actuellement 10,3% d'immigrés (= étrangers nés hors de France + Français naturalisés nés hors de France). Voir plus bas

Zelensky (président ukrainien) : élu "personnalité de l'année 2022" par le Time pour avoir "galvanisé le monde d'une manière que nous n'avions pas vue depuis des décennies"

Le 22 novembre dernier, un dîner a réuni Trump, le rappeur Kanye West – auteur de nombreuses sorties antisémites et Nick Fuentes, un suprémaciste blanc négationniste. Laurence Nardon fait le point sur l’antisémitisme aux US →

La fin du Covid

Pékin met donc fin ce matin aux restrictions sanitaires les plus dures (= politique du 0 Covid). "Un revirement complet" (Le Monde) qui vise d’abord à calmer les manifestants mais aussi à faire redécoller une économie essoufflée : selon les chiffres du commerce extérieur publiés aujourd’hui, c’en est désormais fini des excédents records accumulés par la Chine depuis 2 ans. En novembre, ses exportations ont chuté de 9% pour retomber à leurs niveaux pré-Covid. La fin d’une ère

Immigration : fiche technique

Une immigration plus nombreuse : 10% de la population vivant en France est donc aujourd’hui considérée comme immigrée vs 7% en 1975 et 5% post WWII. Diverse : 47,5% des immigrés viennent d’Afrique soit autant que d’Europe et d’Asie réunies. Concentrée : l’ouest de la France compte 4% de population immigrée vs plus de 20% en région parisienne. En emploi : 60% des immigrés ont un boulot et 4% sont à la retraite. Féminisée : 52% des immigrés vivant en France sont des femmes.

En lire plus dans le rapport sur "Les chiffres clés de l'immigration 2021" publié par le ministère de l'Intérieur →

"Soyez des entrepreneurs" (mais pas pour de vrai, et surtout, ne réussissez pas)

Les patrons de grandes entreprises le répètent sur tous les tons : ils veulent que leurs salariés se comportent en entrepreneurs ! On pourrait donc s’attendre à ce qu’ils valorisent, dans leur recrutement, l’expérience entrepreneuriale.

Curieusement, ce n’est pas systématique. Deux chercheurs de Yale ont publié dans Organization Science les résultats d’une sorte de "testing" : ils ont répondu à 2400 offres d’emploi de développeur de logiciel dans 6 villes américaines. Les CV de "CTO" (Chief Technical Officer) qu’ils ont envoyés étaient identiques, à un détail près : le/la candidat(e) avait soit créé sa start-up, soit seulement rejoint celle-ci. Résultat : les fondateurs sont 43% moins nombreux que les simples employés à être convoqués à un entretien !

Les recruteurs expliquent ce résultat sans détour : ils craignent de ne pas arriver à intégrer des entrepreneurs. La preuve : quand la start-up est présentée comme ayant réussi à se revendre, plutôt que fait faillite, c’est encore pire, car le succès accentue l’inquiétude du recruteur sur le "fit" culturel et la motivation du candidat.

Bref, la prochaine fois que votre boss haranguera les troupes en chantant les louanges des entrepreneurs, vous saurez ce qu’il faut en penser…

Tous les mercredis, Olivier Sibony (prof de stratégie à HEC, London Business School, Oxford) nous explique un concept de management. Sans bullsh*t.

Lecture utile

Lire toute l'interview sur le comptoir de Malakoff Humanis →

Notre contribution au Sibony : pas dans tous les domaines !

Ainsi donc les entrepreneurs feraient fuir ? Aux heures de bureau peut-être, mais pour ce qui est de prendre des verres (et plus si affinités) après le taf’, c’est moins sûr. Selon une étude Shopify, entrepreneur est la catégorie professionnelle la plus "datable". 71% des Américains accepteraient un RDV romantique avec un/e entrepreneur/e (catégories les moins "datable" : coach sportif et psy !). Plus significatif encore…