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Si vous avez passé la journée à l'assaut

Manifestations : le ministère de l'Intérieur recense 944 000 manifestants à 17h dans toute la France (hors Paris) soit légèrement plus que lors du record du 31/01 (932 000), à Paris, la CGT annonce 700 000 manifestants à Paris (les chiffres de la police ne sont pas encore connus)

Retraites : le Sénat examinera ce soir l'article 7 (= passage aux 64 ans), Philippe Martinez (CGT) prévient qu'un "passage en force (du gouvernement) ne ferait que mettre le feu aux poudres"

Transports : la SNCF et la RATP prévoient un trafic en "légère amélioration" mais toujours très perturbé ce mercredi, 2x moins de bouchons que d'habitude sur les routes en Ile-de-France aujourd'hui 

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Plafond de verre

Avant même les décomptes officiels et définitifs qui tomberont dans la soirée, le gouvernement a de quoi se rassurer : la mobilisation a atteint son plafond de verre. Dans la fonction publique, comme chez EDF ou à la SNCF, le nombre de grévistes, certes très important, était plus faible aujourd’hui que le 19/01 (1ère journée de manifestation). Même chose dans les cortèges, où les premiers chiffres (voir plus haut) montrent une très forte participation mais relativement similaire à celle du 31/01. Ça ne progresse plus. 

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Mais quelle cata !

Comment a-t-on pu en arriver là, pour une loi somme toute modeste et n’attaquant pas les problèmes de fond (capitalisation, simplification et unification des régimes) ? Ce matin, Libé commente le dernier sondage Harris (corroboré par le Elabe sorti hier) qui pointe que si l’opposition à la réforme des retraites reste stable et ultra-dominante (à 72%), elle est devenue également majoritaire chez les sympathisants LR (53% approuvent la mobilisation, + 4 points en 1 mois) et même au cœur de l’électorat macroniste 

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Divorce

Face à la mobilisation, on connaît les éléments de langage : "en France, ça n’est pas la rue qui fait la loi". En est-on si sûr ? Ce matin, Jean-Do Merchet de l’Opinion (assez peu suspect d’être un zélote nupesien), rappelait quelques faits sur les origines – duales – de notre démocratie. Citation in extenso.

"Le 17 juin 1789, c’est le jour où, à Versailles, les États-Généraux se sont, d’eux-mêmes, transformés en Assemblée nationale. 3 jours plus tard, avec le Serment du jeu de paume, ils se déclaraient « constituants » donc souverains, c’était la fin de l’Ancien régime politique et la véritable naissance du parlementarisme en France, d’où découlerait progressivement notre démocratie parlementaire actuelle.

Pourtant, c’est le 14 juillet 1789 qui s’est imposé dans la mémoire nationale. C’est-à-dire le moment où le peuple de Paris est entré en action, dans la rue et par la violence. Il y eut des morts.

La démocratie en France, c’est-à-dire la République, a dès le départ, une double origine : parlementaire et populaire.

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La Q de la semaine

La grève, et singulièrement sa version érotique, serait donc la plus vieille idée du monde (cf notre dernier sujet hier. Immanquable !) ? Ce qui semble certain en tout cas c’est que, de la SNCF aux raffineries, les syndicats ont bien l’intention de nous montrer que, pour antique qu’il soit, cet instrument n’est en rien émoussé. En ce qui nous concerne, cette perspective nous a fait nous/vous poser une question. Plus privée. Avez-vous déjà eu recours à/été la "victime d'une grève du sexe ? Vous êtes une lectrice adorée, répondez là, un lecteur également cher, répondez ici.

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