Si vous avez passé la journée dans le noir

Ça passe : grâce à l’abstention des députés RN, le Parlement valide la nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil Constitutionnel à une voix près (sur 122 sénateurs/députés seuls 39 ont voté pour Ferrand)

Ça passe pas : après les déclarations de Trump sur l'Ukraine, Zelensky affirme que le président US vit désormais dans un "espace de désinformation" et que ses propositions ne sont pas "sérieuses" (voir sujet suivant)

Ça passe plus : le Conseil d'Etat valide définitivement la décision de l'Arcom de ne pas renouveler les fréquences TNT de C8 et de NRJ12 à partir du 1er mars

Cette semaine, dans notre podcast US, Laurence Nardon répond à la question que l'on se pose tous : avec Trump II, l'Europe se trouve-t-elle face à un chef mafieux ? →

Spassiba Donald

Interrogé cette nuit sur le futur accord de paix en Ukraine, Trump a offert un beau cadeau à Poutine : la reprise exacte du discours russe. Tout y est : l’Ukraine n’aurait "jamais dû commencer la guerre" (oui, oui "commencer"), elle n’est pas invitée aux négos car elle avait "3 ans" (avant l’arrivée de Trump) pour conclure "un accord", elle détourne "la moitié" de l’aide américaine et Zelensky, qui n’a plus que "4% d’opinions favorables" (en réalité, 57% selon un sondage du jour) est un "dictateur sans élection".

En lire plus dans Le Figaro →

Le Tout Puissant

Depuis sa propre résidence en Floride, Trump a également signé cette nuit un décret présidentiel affirmant qu’il est le seul, dans son administration, à pouvoir statuer sur ce que dit la loi. C’est énorme … et ce n’est qu’un début. L'objectif de Trump : se servir des litiges juridiques en cours pour forcer la Cour Suprême -- à majorité conservatrice (3 des 9 membres ont été nommés par lui) -- à statuer sur la réalité du pouvoir présidentiel. Objectif : consacrer la théorie de l’exécutif unitaire.

Sur la théorie de l'exécutif unitaire, en lire plus dans Les Echos →

30 second MBA : Le faux débat sur la diversité

Pour ou contre la DEI (Diversité, Équité, Inclusion) ? C’est le débat dans lequel se sont enfermés les Américains. D’un côté, les défenseurs des politiques DEI dans les universités, administrations et entreprises. De l’autre, les Musko-Trumpistes triomphants qui dénoncent une idéologie "woke".

Les deux camps s’écharpent, en particulier, sur une question : la diversité est-elle bonne pour la performance ? Vous avez lu cent fois que la réponse est oui. Pourtant, dans son ensemble, la recherche sérieuse suggère que la diversité démographique n’a aucun effet sur la performance globale des entreprises. Le "business case" pour la diversité, inlassablement mis en avant, ne tient pas !

Quoi ? Musk aurait raison ? Promouvoir la diversité serait une discrimination inversée, une entorse à la méritocratie ? Non, évidemment. D’abord, parce qu’un impératif éthique (et légal) n’a nul besoin de justification économique. En bricoler une sur des bases douteuses ne sert qu’à donner des arguments à ses adversaires. Mais aussi parce que la prétendue "méritocratie" a un sérieux problème : si ceux qu’elle sélectionne se ressemblent tellement, c’est peut-être aussi que les critères de "mérite" ne sont pas les bons... Et si la diversité n’était pas ce que vous croyez ?

Tous les mercredis, Olivier Sibony (prof de stratégie à HEC Paris, Oxford) nous explique un concept de management. Sans bullsh*t.

"Une priorité absolue"

Dans une excellente tribune parue sur le site de Sopra Steria, Jean-Luc Gibernon (responsable du développement des activités cyber du groupe) rappelle qu'en matière de souveraineté numérique, notre "dépendance aux technologies étrangères" pose un "risque existentiel". Dans un monde incertain, il est donc "impératif" de "reprendre le contrôle de nos systèmes critiques" pour garantir l'autonomie et la sécurité de nos systèmes et la protection de nos données 

Lire la tribune →

Notre contribution au Sibony : ah non !

Ainsi donc la diversité et performance n’iraient pas de pair (cf 30 Second MBA plus haut). 30 000 Français interrogés par l’INSERM répondent "NON !". Selon cette enquête publiée fin 2024, la progression de la satisfaction des Français à l’égard de leur sexualité (taux de "très satisfaits" = 39% pour les hommes et à 45% pour les femmes, tous les 2 en hausse depuis 2006) s’explique par la diversité croissante des "orientations sexuelles" (9% des femmes et des hommes ont déjà eu un rapport homosexuel)