Si vous avez passé la journée invicible

Energie : pour éviter toute crise majeure cet hiver le gouvernement va inclure dans la loi "pouvoir d'achat" la possibilité de réquisitionner les centrales à gaz, de redémarrer celles à charbon ou de forcer le remplissage des stocks de gaz (Les Echos)

Législatives : le Conseil constitutionnel dit avoir été saisi de 91 recours contre les résultats des élections (2x moins qu'en 2017) alors même que 2x plus de députés ont été élus avec moins de 500 voix d'écart (52 vs 29)

Inflation : la hausse des prix atteint +8,6% dans la Zone Euro en juin (du jamais vu) avec une inflation à + de 10% pour la moitié des Etats-membres

Week-end prolongé ?

Hier, l’Insee publiait une note sur l’emploi en France. Sa conclusion : il n’y a pas eu de "grande démission" post-Covid car à 73%, le taux d’emploi n’a jamais été aussi élevé depuis que l’Institut mesure cette donnée (1975). Mais comme pour le Covid, la vague arrive quand on ne l’attend plus : le ministère du Travail annonce aujourd’hui que 470 000 démissions ont été recensées au 1er trimestre 2022 soit le 5e trimestre consécutif de hausse et +20% vs la moyenne pré-Covid

Le Fiorentino de la semaine : Défaut ou pas défaut ?

"Vous l'avez déjà lu/vu un peu partout. La Russie a fait défaut sur sa dette extérieure. Pour la première fois depuis 1918. En 1998 elle avait fait défaut aussi mais pas sur sa dette extérieure. Pour la Russie, ce n'est pas un vrai défaut car elle a les moyens de repayer sa dette mais juste un problème temporaire de devises étrangères lié aux sanctions internationales. Rappelons que la Russie n'a "que" 40Mds$ de dette extérieure, un montant modeste par rapport à ses revenus du pétrole et du gaz.

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La 2 Do du week-end

Ce week-end, on va faire deux trucs. Plus complexes qu’on ne croit.

Samedi, nous nous plongerons dans le dernier numéro de la Revue Des Deux Mondes. Ce qui nous vaudra la lecture de cet organe au passé plus filloniste que le nôtre ? Les 80 pages qu’il consacre à un dossier sur Michel Audiard. Bien sûr on s’y délectera des extraits de dialogues cultes ("j’ai connu une Polonaise qui en prenait au petit déjeuner") mais on ira aussi – et surtout -- à la découverte d’un homme complexe, fasciné par l’Occupation, les ennemis publics, Simenon et la cuisine… on soupçonne qu’on y trouvera un de ces anars version pessimiste et rigolarde qui incarnent une tradition de droite qu’on pourrait bien préférer à celle d’un Premier Ministre châtelain soucieux des caisses de l’Etat autant que des siennes.

Dimanche, c’est à un autre genre d’anar que nous nous intéresserons. Et à un autre genre de châtelain pas indifférent à l’argent aussi. Nous nous rendrons à L’Atelier Richelieu (60 rue de Richelieu) où la maison de vente Artus présente la collection de mobilier de Bernard Tapie et notamment les pièces qui meublèrent l’hôtel de Cavoye, rue des Saints-Pères, adresse de l’homme d’affaires de 1986 à 2021. C’est d’ailleurs dans ce sublime endroit que le joli film réalisé pour la vente nous propose de découvrir les lots. Ils dessinent le portrait d’un homme et d’un collectionneur -- disons-le -- assez différent de l’image que nous nous faisions de Tapie. Plus esthète et plus complexe aussi. Un Tapie secret (un Tapie tapi, si on osait) dont nous nous réjouissons de faire la connaissance.

C’est (quasi) la plage et vous l’avez bien mérité

Oui, en ce premier jour de juillet vous avez bien mérité cette scène culte extraite du formidable Bianca de Nani Moretti. Bien sûr, nous ne saurions approuver la conduite de Moretti (prof de maths dans le film), mais comment nier la puissance du spectacle évoqué, la vivacité des souvenirs d’adolescence qu’il éveille et la familiarité du trouble qu’il rappelle. Tout ça sur une bande son géniale.

La bande-son du week-end : Muna - Muna

Bien sûr, Nick Cave sort un disque que The Guardian qualifie de "prières intimes d’une puissance inouïe"… mais soyons honnêtes, juillet est là, les vacances toutes proches et notre humeur n’est plus compatible avec la noirceur australienne. Elle le redeviendra c’est certain, mais en attendant, nous aurons dansé, sourire aux lèvres, sur la pop d’un trio de Californiennes. C’est l’été et nous l’avons bien mérité.

A écouter sur Spotify ici →

Le podcast du week-end : Frootch

Oh qu'on l'attendait cette nouvelle saison ! Si vous avez raté les épisodes précédents (no panic, tout se rattrape ici), Frootch c'est le journal intime de Sarah, une comédienne trentenaire un peu perdue -- sorte de Bridget Jones moderne -- qui tente de se faire une place dans l’impitoyable monde artistique… et dans le monde… tout court. Un micro caché dans le sac, elle nous embarque à tous ses RDV pro ou amoureux, qu’ils soient foireux ou jouissifs. Et c'est génial. 

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