Si vous avez passé la journée à réviser

Retraites : Emmanuel Macron invite les syndicats à le rencontrer ce mardi à l'Elysée "quelle que soit la décision du Conseil Constitutionnel" mais prévient que "ne pas lâcher, c'est ma devise"

Pouvoir d'achat : Elisabeth Borne annonce une revalorisation du SMIC "d'un peu plus de 2 %" à partir du 1er mai pour compenser une partie des effets de l'inflation (+5,7% en mars sur un an)

ChatGPT : après l'Italie, l'Espagne lance à son tour une enquête sur de possibles manquements à la protection des données personnelles. En France, la CNIL ouvre une "procédure de contrôle" 

C'est l'heure des augmentations

Ce matin, on apprend dans Les Echos qu'en 2023, les entreprises prévoient "d'augmenter leur enveloppe de rémunération en moyenne de 4,5%". Ce n'est pas assez ? Lisez ce qui suit : dans son nouveau rapport sur l'utilisation de ChatGPT dans le monde, WordFinder relève qu'un quart des salariés a déjà utilisé l'IA dans un contexte pro. Dans quel but ? Créer une présentation Powerpoint (9%), répondre à des mails (14%) ou générer des nouvelles idées (41%). Surtout, 29% y ont eu recours sans avertir leur boss. 

Le Fiorentino de la semaine : La concentration

"L'indice américain S&P500 est en hausse d'environ 15% en 2023. 2400Mds$ en plus. Mais 20 actions seulement représentent 90% de la hausse. C'est le retour de l'hyperconcentration. Après le massacre de 2022 pour les stars de la Tech, le rebond est spectaculaire : Facebook +76%. Nvidia +83%. Salesforce +42%. Apple +30%. La seule hausse d'Apple représente 600Md$ sur un total de hausse de 2400Mds$ ! Si on enlève les 20 plus grosses valeurs de la tech, le S&P n'a progressé que de 1,4% sur les trois premiers mois de l'année.

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La 2 Do du week-end

Ce week-end, on va faire 2 trucs. Ratés. 

Samedi, on essayera -- sans succès -- de faire la révolution : on se rendra au cinéma pour y voir l’Etabli. On vous l’avoue, plus jeune, on avait adoré, le livre autobiographique dont est tiré le film et dans lequel Robert Linhart -- jeune intellectuel tendance maoïste – part "s’établir" dans une usine Citroën post-mai 68 pour y mener la lutte des classes. Ce qui nous avait marqués alors ? Cette description méthodique du travail à la chaîne avec des tâches répétées à l’infini qui usent le corps et anesthésient l'esprit et cette ferveur unique liée à l’action collective qui finit inévitablement en désillusion. Si le film de Mathias Gokalp, dont on nous dit le plus grand bien, parvient à rendre tout cela à l’écran, il est fort probable qu’en sortant du ciné, on parle cette fois de réussite.

Dimanche, c’est à une autre révolution ratée que nous nous adonnerons puisque nous entamerons le roman graphique "Je continue" que viennent de publier Mathieu Siam et Thibaut Lambert et qui raconte la mythique course inachevée autour du monde en solitaire du navigateur français Bernard Moitessier en 1968. Avouons-le (bis), le personnage de Moitessier nous a toujours fascinés et c’est donc tout excités que nous dévorerons les pages racontant ce qui a fait sa légende : son incroyable abandon lors de la Golden Race Challenge dont il était pourtant le grand favori. La seule explication qu'il laissa : "je continue parce que je suis heureux en mer et peut-être aussi pour sauver mon âme". Dimanche, on le rejoindra au large, et là encore, ça ne pourra être qu'une réussite.

La bande son du week-end : Feist - Multitudes

Avant de se laisser doucement emporter par les joies d'un printemps qui tarde à revenir, on avait besoin d'une dernière dose de mélancolie. Celle qui nous transperce le cœur autant qu'elle nous transporte. Alors ce week-end, c'est, sans regret, que nous nous abandonnerons entièrement aux sublimes mélodies et surtout à la voix envoûtante de Feist qui nous guidera assurément vers des paradis spleenesques. Ceux qu'il est difficile de quitter.

C'est vendredi et elle l'a bien mérité

Qui ça ? Mary Quant bien sûr, la mythique styliste britannique disparue hier (1930 - 2023) et qui restera à jamais dans l'histoire de la mode comme celle qui a popularisé un vêtement symbolisant autant la libération de la femme qu'un objet de fantasme : la mini-jupe. Et pour comprendre l'ampleur de la révolution vestimentaire qu'elle a permise, on regardera cette petite expérience sociale réalisée par l'ORTF en 1967 avec "des jupes de plus en plus courtes". Enjoy :)