Si vous avez passé la journée à covfefe

Législatives : le dernier sondage Ifop donne le RN (+ Ciotti) à 36,5% (un nouveau record), le Front Populaire à 29% et Ensemble à 20,5% au 1er tour

Ça promet : Gérald Darmanin anticipe "des troubles extrêmement graves à partir de septembre-octobre" en cas de victoire du RN ou du Front Populaire avec une France qui serait "attaquée sur les marchés financiers" (voir plus bas)

Débat Biden-Trump : "un désastre politique" pour Biden (CNN) qui a "trébuché sur ses mots", s’est "trompé sur les chiffres clés" et "s’arrêtait parfois brusquement" (NY Times)

Et maintenant ?

Après le "désastre" d’hier, la question se pose donc désormais sérieusement côté démocrates : comment écarter Biden de la présidentielle ? A priori impossible : 1) Vainqueur des primaires, il ne peut être démis sauf en cas de désistement volontaire. 2) Le timing est ultra serré : il faudrait que Biden renonce avant le début de la convention démocrate le 19 août, où les 4 000 délégués du parti seraient alors chargés de choisir un nouveau candidat. 3) Avec les sondages actuels (Trump est donné vainqueur à 70% par The Economist)

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Le Fiorentino de la semaine : Tension

"L'écart de taux entre la France et l'Allemagne, le spread, s'est tendu à la veille de ce week-end d'élections. Il a dépassé la cote d'alerte des 80 points, c'est à dire 0.80% : 2.45% pour l'Allemagne, 3.26% pour la France. Ce n'est pas encore la panique mais la nervosité est montée d'un cran".

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En juillet, on lit

Exofiction : un gros mot pour désigner le nouveau genre romanesque à la mode, une forme hybride visant à combler par l’invention les vides et les énigmes de la vie d’une figure historique ou artistique.

Avec Le Barman du Ritz, Philippe Collin signe le livre de l’été. L’homme de radio, voix emblématique de France Inter, raconte avec la minutie de l’historien et la fougue de l’écrivain, la folle histoire vraie de Frank Meier, barman du Ritz pendant l’occupation. Une légende du cocktail, adorée des plus hauts dignitaires nazis, mais surtout un résistant juif qui fut, en secret, un précieux soutien des Alliés.

Après l’intrigante Doris Delevingne, la séductrice Sara Murphy ou l’espionne Betty Pack, la reine de la biographie romancée Stéphanie Des Horts s’attaque dans Carolyn et John à l’une des plus grandes socialite américaine, Carolyn Bessette, et au couple mythique qu’elle formait avec John-John, fils prodigue de JFK. Au cœur d’une décennie 90 qui fait rimer glamour et excès, elle retrace la descente aux enfers mortels de ces amants maudits.

Enfin, Marianne Jaeglé dans l’Ami du Prince nous emmène bien plus loin dans le passé. À travers le regard de Sénèque, l’un des plus grands philosophes de l’Antiquité qui fut aussi le précepteur de Néron, elle raconte la sanglante ascension d’un empereur psychopathe dont la légende raconte qu’il a brûlé Rome pour marquer l’Histoire.

La bande son du week-end : The Shacks - Big Crown Vaults Vol. 2

Bien entendu, vous, à qui nous avons souvent confié notre enchantement complet à l’écoute de The Cardigans, ne serez pas étonnés de notre sélection de la semaine. La même délicatesse, le même classicisme des mélodies, la même voix angélique pour dire les diableries de l’amour. A l’égal de notre groupe suédois favori, ce duo new-yorkais sait merveilleusement sourire en enfonçant son petit poignard dans nos cœurs.

Le film du Dimanche Soir : Le Jeu avec le feu - Alain Robe-Grillet (1975)

En 1975, on pouvait tout à la fois être le père du Nouveau Roman, élu à l’Académie française (mais n’y siégeant pas), le membre masculin d’un couple ouvertement sado-masochiste et réaliser des films dans lesquels – aux côtés du fantasme absolu de ces années, Sylvia Kristel (= Emmanuelle) – on retrouvait Jean-Louis Trintignant et Philippe Noiret (qui a quand même un peu l’air de se demander ce qu’il fait là). Ce week-end, ne vous contentez pas de la dinguerie des élections… frottez-vous à Robbe-Grillet !

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