Si vous avez passé la journée au ministère

Matignon : Michel Barnier demande à ses ministres d'éviter "l'esbroufe" et leur demande "d’agir avant de communiquer" et d’être "irréprochables et modestes"

Passations : Astrid Panosyan-Bouvet (min. Travail) affirme que la réforme des retraites doit être améliorée pour être "plus soutenable pour tous", Bruno Retailleau (min. Intérieur) fixe comme priorité "l'ordre, l'ordre, l'ordre"

Liban : l'armée israélienne annonce mener des frappes de "grande envergure", le ministère de la Santé libanais recense au moins 270 morts (dont 21 enfants) et 1 000 blessés 

Ça se comprend

Ce matin, Dominique Seux révèle sur Inter que 5 prétendants (dont le patron de la Banque de France et le président de Renault) ont refusé d’être nommés à Bercy. Ça peut se comprendre : sans mesures rectificatives, le déficit public va finalement atteindre 6% en 2024 (Le Maire visait 5,1%) ce qui va obliger le gouvernement à trouver 40-50Mds€ d’économies en un an (du jamais vu). Le tout dans une économie en "quasi-stagnation" : la France a "recommencé à perdre des usines" cet été

Comme d’habitude

Pour trouver les 40-50Mds€ manquants (et même 100Mds d’ici 2027), Michel Barnier a évoqué 2 pistes hier … les usual suspects : 1) une hausse d’impôts des "plus fortunés". Problème : selon une note de Terra Nova (think tank de centre gauche), s’il faut bien "commencer par taxer les plus riches", ce ne sera "pas suffisant" avec, au maximum, 10 à 15Mds€ récupérés via un nouvel ISF, la suppression de niches fiscales ou une meilleure taxation des plus-values. 2) "Faire bien, parfois mieux, avec moins d’argent public".

On en parle ?

Notre situation financière est donc "très grave" dit le PM… qu’on se rassure, Barnier, comme tous ses prédécesseurs, ne s’attaquera pas au problème.

Dans la revue Commentaire de ce mois-ci, Jean-Pascal Beaufret, ex-directeur général des impôts, pose le constat suivant : sur les 1 000 Mds€ de dette publique supplémentaire accumulée depuis que Macron est Président, la moitié est due aux retraites. C’est 2x le poids du "Quoi qu’il en coûte ®" et 2x le poids des allègements d’impôts (qui constituent les deux autres causes du dérapage).

Les retraites en France c’est le premier poste de dépense publique (+ de 25% du total) et aucun parti/figure politique (de droite ou de gauche) ne propose de s’y intéresser… sauf dans le sens du toujours plus. Dernier exemple, alors que les salariés ont vu ces dernières années leur rémunération augmenter moins vite que les prix, le gouvernement a revalorisé les retraites de 5,3% en janvier pour compenser l’inflation. Coût : 14Mds€.

Résultat, les seniors sont aujourd’hui les Français qui épargnent le plus (25% de leur revenu disponible brut)…

Tous pareils

Avouons-le, on ressent tous un peu un de stress ou d'anxiété avant de passer un examen médical. Pour les personnes connaissant des troubles du développement intellectuel, l'appréhension est parfois telle qu'elle peut conduire à la renonciation aux soins. Alors pour favoriser un accès égal à la santé, l'association Coactis, soutenue par la Fondation Malakoff Humanis Handicap, a créé SantéBD, des fiches illustrées qui expliquent, étape par étape, la santé avec des dessins et des mots simples. 

Découvrir comment la BD améliore l'accès aux soins des personnes en situation de handicap intellectuel →

Condom Gap

Non, il ne s’agit pas d’un itinéraire Gers – Hautes Alpes, mais du phénomène qui fait exploser le taux de maladies vénériennes chez les seniors aux US. N’ayant pas grandi avec la menace du HIV, les boomers ne prennent pas suffisamment de précautions prophylactiques lors de leurs rapports sexuels, or ceux-ci ont explosé depuis une quinzaine d’années grâce au Viagra et autres Cialis… 

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