Si vous avez passé la journée chez le voisin

Guerre commerciale : Trump annonce qu’il va doubler dès "demain matin" les droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens (le taux va passer de 25 à 50% !)

Guerre en Ukraine : Kiev affirme que l'attaque de drones ukrainiens cette nuit sur Moscou et la région de Koursk sont "un signal supplémentaire adressé à Poutine pour l’inciter à s’intéresser à une trêve aérienne"

Guerres : Macron déclare que la France "n’a pas à décider de lutter contre les menaces géopolitiques qui s’imposent à elle ou contre les menaces sur son sol projetées par les terroristes, elle a à faire les deux en même temps"

Du Poutine

Face au Canada, Trump n’a pas l’intention de s’en tenir là, il annonce que dès le 2 avril il augmentera "sensiblement" les taxes sur les voitures importées ce qui aura pour conséquence "d'éliminer définitivement le secteur de la construction automobile au Canada". La voie de sortie pour le Canada : l’abandon "immédiat" de ses tarifs douaniers ou, mieux, "devenir notre 51e état choyé, la seule solution sensée". La faillite, la reddition ou l’annexion. Du Poutine.

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Bad bet

C'était le pari de la tech US : une allégeance totale à Trump contre un abandon des tentatives de régulation. Pas sûr qu'elle s’en félicite. En 3 mois, le Nasdaq (indice des valeurs techno US) a chuté de 20%, hier, il a connu sa plus forte baisse en 3 ans et en une seule séance, les "Magnificent 7" (GAFAM + Tesla et Nvidia), ceux-là mêmes qui avaient porté la bourse US sous Biden (= 50% des gains du S&P500 en 2024), ont perdu 750Mds$ de capitalisation. L’équivalent de 2x la valo de LVMH.

"Période de transition"

Trump admet donc la catastrophe économique de son début de mandat (cf notre article Trumpcession) et hier -- après la lourde chute de Wall Street -- il déclare qu’en économie "il y a une période de transition, car ce que nous faisons est très important. Nous ramenons la richesse en Amérique. Il y a toujours des périodes où cela prend un peu de temps". Aujourd’hui, un des meilleurs économistes du monde lui répond.

Ce que déclare Olivier Blanchard (prof au MIT et ancien Chief Economist du FMI) sur X (ex-Twitter) : "L’argument (de la transition) est parfois pertinent : une consolidation budgétaire peut remettre la dette sur une trajectoire soutenable, mais peut aussi conduire dans un premier temps à une récession. Une réglementation plus stricte peut ralentir l’activité au départ, mais rendre le système plus résilient par la suite...

… (mais) ce que nous observons actuellement n’a rien à voir avec cela. La raison du ralentissement est l’extrême incertitude politique, qui pousse les consommateurs à s’inquiéter, les entreprises à attendre avant d’investir et la demande à chuter. En échange, rien de particulièrement positif pour l’avenir. Juste une perte sèche". Heureusement, que Trump se rattrape en diplomatie*.

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La Q de la semaine