SI vous avez passé la journée à attendre

Les nouveaux : Education Nationale : Pap Ndiaye, historien, actuel directeur du Musée de l’Immigration – Aff. Etrangères : Catherine Colonna, ex ministre (Aff. Europ) sous Chirac, actuelle ambassadrice au UK 

Les inamovibles : Le Maire à Bercy, Darmanin à l’Intérieur, Dupont-Moretti à la Justice

Les promus : Sébastien Lecornu (ex Outre-Mer) à la Défense - Gabriel Attal (ex porte-parole) : ministre délégué au budget – Amélie de Montchalin (ex fonction publique) : planification écologique et territoires – Agnès Pannier-Runacher (ex industrie) : ministre de la Transition énergétique – Brigitte Bourguignon (ex solidarités, autonomie), ministre de la santé

Willkommen Minister

Le ministre des finances allemand Christian Lindner résume ainsi les messages qu’il a fait passer à ses collègues lors du G7 finances qui s’est tenu aujourd’hui : 1) l’inflation est un « énorme danger ». 2) il faut ré-instaurer les règles de discipline budgétaire européennes en 2023. 3) Pas question de nouvel endettement européen commun (à la manière du plan « NextGen » de relance post-covid) pour financer la reconstruction de l’Ukraine.

Merci à @GregoireFavet de B Smart TV pour les citations de Lindner →

TTSO à Cannes (enfin presque)

Pendant Cannes, tous les jours nos copains du magazine Trois Couleurs nous racontent la projo qu’il ne fallait pas rater. Ce soir : Armaggedon Time de James Gray 

Alerte chef d’œuvre ! En racontant son enfance dans le New York des années 1980 dans une famille juive d’origine ukrainienne, James Gray signe un grand film intime qui entrecroise l’histoire du racisme et de l’antisémitisme aux US, un récit sublime et dévastateur sur la fin de l’enfance et le début de l’ère Reagan, sur la violence de classe, sur l’importance de se battre pour ses convictions. Les scènes entre l’ado et son grand-père, joué par Anthony Hopkins, sont une merveille. B.O. à tomber, mise en scène ultra sensible. 

Lire la critique du film sur Trois Couleurs →

La 2 Do du week-end

Ce week-end on va faire deux trucs. Avec des idoles.

Samedi nous nous planquerons une heure, notre ordi sous le bras. Et à genoux. Oui c’est en dévots que nous regarderons le concert donné par Dave Gahan & Soulsavers à Pleyel et filmé par Arte. Est-il besoin de vous rappeler que Gahan est le chanteur de Dépêche Mode et, à ce titre, une divinité particulièrement révérée de notre panthéon personnel. Pour l’ensemble de son œuvre, qui accompagne notre vie depuis si longtemps, mais aussi, ces derniers temps surtout, pour le crépuscule de ses 50 ans, et la profondeur des cicatrices qu’il expose. Ce sont ces coutures là que nous le regarderons faire exploser une à une lors de ce concert de reprises des chansons (Dylan, Pj Harvey, Cat Power, Neil Young…) dont il dit qu'il leur doit la vie. Une résurrection. Une communion. Que nous recevrons à genoux.

Dimanche nous chercherons à nouveau un endroit calme dans l’appartement familial. On aura rendez-vous avec François Sureau. De cet avocat défenseur des libertés nous vous avons parlé 100 fois, exprimant notre admiration pour la rectitude de ses jugements et la conscience de sa morale. Nous vous avons peut-être moins confessé notre éblouissement de sa langue, ce qui est un tort tant nous pensons que Sureau est en train de devenir le plus grand styliste de sa génération. C’est donc prêt à l’émerveillement que nous nous plongerons dans son discours prononcé le 3 mars, lors de son élection à l’Académie Française (au fauteuil – prestige supplémentaire -- de Max Gallo). Ca fait 27 pages et nous n’avons pas pu nous empêcher d’en lire les deux premières. Nous y sommes tombés sur cette phrase : « les sortilèges de l’enfance, vite détruits par le poids des regrets et le scintillement des carrières ». Wow. Quel beau dimanche ça va être.

C’est Cannes et vous l’avez bien mérité

Il nous semble d’une très grande injustice, voire d’une pitoyable hypocrisie, qu’au rang des scènes mythiques du cinéma ne soient jamais célébrés, ces moments où le silence de la salle se fait plus lourd, l’aimant de l’écran plus magnétique et le souffle des spectateurs plus court. Ces instants si importants et ses souvenirs si puissants, nos copains de Trois Couleurs ont décidé de leur rendre justice cette semaine et la prochaine en vous proposant

La bande son du week-end : The Black Keys – Dropout Boogie

Soyons honnêtes, notre intérêt pour le dernier disque de ce groupe révéré s’est totalement évanoui après le 2e morceau. Mais soyons honnêtes (2) : sur la première piste, les Black Keys signent leur chanson la plus jubilatoire depuis Lonely Boy et sur la seconde, ils montrent tout ce qu’ils – et le rock’n’roll – doivent à Electric Light Orchestra. Soyons honnêtes (3) : c’est bien plus qu’il n’en faut pour justifier un disque !

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Le podcast du week-end : l'Ombre

Un crime terrible, une enquête jamais close, une folie médiatique : l’affaire Estelle Mouzin nous accompagne depuis 20 ans. De son drame glaçant et de ses questions suspendues. Dans le podcast l’Ombre, la journaliste d’Europe 1 Chloé Triomphe – spécialiste des affaires judiciaires -- nous raconte cette histoire, de rebondissements en abîmes, en se posant une question : aurait-on pu connaître la vérité plus tôt ?

Ecouter l'Ombre →