Si vous avez passé la journée en sécurité

USA : après les 19 enfants tués lors d'une fusillade dans une école du Texas (la 27e touchant un établissement scolaire depuis janvier), Biden affirme qu'"il est temps d'agir" et de "transformer la douleur en action" (voir sujet suivant)

Emploi : le nombre de chômeurs de catégorie A (= aucune activité) remonte de 0,3% en avril en France soit la première hausse mensuelle observée depuis 1 an

Ukraine : Kiev estime à 90-100Mds$ les dégâts causés par l'armée russe aux infrastructures ukrainiennes (bâtiments publics, ponts, rails), l'équivalent de 2/3 du PIB ukrainien 

Cette semaine, notre podcast US pose une question essentielle : la politique de Biden va-t-elle renforcer l'axe Chine-Russie ? →

Yes he could

Ne nous leurrons pas, même en cas de législation plus restrictive sur la vente d’armes aux US, Biden reste face à un problème gigantesque : le stock d'armes en circulation aux US approche les 400M, soit 1,5 par adulte. Mais ne désespérons pas : en 1996, à la suite d’une énième fusillade (35 personnes tuées), l'Australie a mis en place un programme de rachat forcé des armes détenues par les civils dans le pays. En un an, 650 000 armes ont été collectées (20% du stock total détenu).

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Hear, hear

Passionnante interview aux Echos de Margrethe Vestager (Commissaire européenne à la Concurrence)  sur la dépendance énergétique de l’UE à la Russie. Son point : "Nous n'avons pas été naïfs, nous avons été cupides. Notre industrie s'est beaucoup construite autour de l'énergie russe avant tout car elle n'était pas chère. Idem avec la Chine pour de nombreux produits ou avec Taïwan pour les puces, où nous sommes avant tout allés chercher des coûts de production plus bas". Cupides. 

Lire l'itw de Vestager dans Les Echos →

30 second MBA : La recette du blockbuster

Ne le dites pas au jury de Cannes : grâce au big data, on sait déjà quels films vont cartonner. C’est en tous cas ce qu’affirme une série de papiers scientifiques, dont une étonnante analyse publiée l’an dernier par une équipe de recherche anglaise.

Ses auteurs ont utilisé les bases de données de sous-titres en libre accès pour analyser 6 174 scénarios. Suivant une logique inspirée par Kurt Vonnegut et qui a déjà fait ses preuves pour l’analyse des romans, ils ont codé les émotions que véhicule le script, afin de décrire "la trajectoire émotionnelle" du spectateur. 

Résultat : 6 archétypes se dégagent. Exemples : "Icare" (ascension et chute), le modèle de Sur les quais ou Un long dimanche de fiançailles. Ou "Tragédie" (chute continue), façon Love Story. Ou encore " Cendrillon" (ascension-chute-rétablissement).

Mais le chouchou des chercheurs, c’est "Sauvetage", la trajectoire chute-rétablissement, celle du Parrain ou des Infiltrés. C’est l’archétype qui génère le plus grand nombre d’entrées, et les meilleures notes des critiques… mais aussi, allez comprendre, les plus mauvaises notes du public sur IMDB. Reste à savoir quel archétype gagnera la Palme… Et là, le big data n’en sait rien !

Tous les mercredis, Olivier Sibony (prof de stratégie à HEC, London Business School, Oxford) nous explique un concept de management. Sans bullsh*t.

TTSO à Cannes

Pendant Cannes, tous les jours nos copains du magazine Trois Couleurs nous racontent la projo qu’il ne fallait pas rater. Ce soir : L'Innocent de Louis Garrel

Hier c’était LA montée des marches à ne pas louper, pour la séance du 75e anniversaire du festival. Le plus grand nombre de stars au m² jamais rassemblé sur la scène du Grand Théâtre Lumière. Sur l’écran ? L’Innocent de Louis Garrel. Un mix de marivaudage, de film de braquage en province et de comédie, une B.O. pimpante (coucou Herbert Leonard), une histoire d’amour renversante, un quatuor d’acteurs géniaux (Louis Garrel, Noémie Merlant, Roschdy Zem, Anouk Grinberg).

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Hear, hear (bis)

On a regardé les premiers résultats de notre Q d’hier : 54% d’entre vous pensent que le sexe c’est mieux quand c’est spontané. Notre copine Maïa Mazaurette n'est pas de cet avis et, on l'avoue, l'image qu'elle a trouvée pour nous en convaincre nous a pas mal fait réfléchir : "il serait temps de traiter le sexe comme les repas : une part de spontanéité bien sûr, mais en incluant des plannings, de la préparation, de l'information, des accessoires, de l'hygiène, des recettes, des spécialités, des différences culturelles, et peut-être même un chouïa d'Instagram"

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