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Si vous avez passé la journée dans les classiques

Gouvernement : Olivia Grégoire annonce un remaniement dans "les prochains jours", Elisabeth Borne a commencé à "identifier des députés de droite ou de gauche qui pourraient voter certains textes de la majorité (France Info)

Opposition : les Insoumis veulent déposer une motion de censure dès le 5 juillet (= discours de politique générale de Borne), Marine Le Pen quitte la présidence du RN pour se consacrer au groupe RN à l'Assemblée

Réforme : l'Elysée reporte sine die la 1ère étape du Conseil de la Refondation censée se tenir mercredi "compte tenu du contexte et de la nécessité d'avancer avec les forces politiques constituées" 

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Le jour d’après

Tout l’enjeu pour la NUPES c’était donc de rester unie, pour être l’opposant n°1, avoir la présidence de la Commission des Finances, la VP de l’Assemblée Nationale etc. Et c’était mal parti : dès hier soir Fabien Roussel (PC) jugeait que l’alliance n’avait pas "réussi à dépasser le plafond de verre". Ce matin il était rejoint par David Cormand (ex Sec. National des Verts) pour qui l’attelage n’avait pas "suffisamment fonctionné". Il n’aura donc fallu patienter que jusqu’à 15h31 pour le coup de grâce :

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La voix qui compte

C’est celle de LR (ça doit leur faire tout drôle, NDLR) : leurs 61 députés constituent le seul réservoir suffisant pour compléter une majorité présidentielle short de 40 sièges pour faire passer ses lois. On ne peut pas dire que ce soit gagné. Cet après-midi, à la sortie du Conseil Stratégique, Christian Jacob donne la ligne du parti "ni pacte, ni coalition, ni accord de quelque forme que ce soit (…) nous sommes en opposition à En Marche".

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On y est

Nous sommes donc arrivés à la destination finale de la présidence post gauche-droite : l’hystérie impotente. Résumons.

En refusant toute identité politique claire, Macron a ringardisé un système inapte à réformer la France depuis 40 ans. Autour d’un néo-technocratisme à visage optimiste, le Président a attiré à gauche comme à droite. Un nouvel élan, un nouvel aimant.

Phagocytant les vieux partis de gouvernement (LR, PS), LREM est devenu un "parti unique de gouvernement", un there is no alternative non pas simplement économique mais politique/total.

Dès lors, les oppositions ont été rejetées aux extrêmes, d’autant plus logiquement que la colère qu’elles canalisaient était vive (gilets jaunes, "France périphérique"…)

La conclusion de ce processus est intervenue non pas hier soir, mais la semaine dernière lorsque le Président, pour défendre ses candidats au 2nd tour a déclaré "aucune voix ne doit manquer à la République". En clair, en dehors de moi, point de République.

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Et en plus…

Notable également dans la nouvelle Assemblée : pour la première fois depuis 35 ans (1988), le nombre de femmes députées y sera en recul (215 sièges soit 37% vs 39% depuis 2017). Sachant que selon une étude canadienne publiée dans l'International Journal of Business Governance and Ethics et menée sur 624 conseils d'administration, dans la prise de décision, les femmes font preuve de "coopération, collaboration et d'élaboration du consensus"

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