Lectrices et lecteurs adorés
Voilà donc révolue la seconde semaine de nos vacances. Nous y avons pris toute la – large -- part de joie qui s’y attache… sans échapper aux chagrins collectifs qu’elle nous a imposés. Pour cette seconde carte postale, on aimerait vous parler d’Olivia Newton-John et de Jean-Jacques Sempé que, comme vous, nous aimions beaucoup.
La première nous rappelle 1) que la grâce d’un casting peut à elle seule faire d’un film, que ses concepteurs mêmes condamnaient à être un navet, une réussite d’une légèreté merveilleuse et d’une postérité éternelle, 2) qu’un tube érotique peut cacher un manifeste girl power, 3) que le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes, qu’il touche presque une femme sur 10 et que – si on peut se permettre -- au rang des résolutions de rentrée, un point sérieux sur son suivi mammographique doit se situer pas loin de la pole position.
Du second – Sempé donc – on ne dira (presque) rien de peur d’abimer une œuvre qui – pour être l’une des plus éblouissantes du XXe siècle – est d’une telle délicatesse que la maladresse de nos mots nous effraie. La retenue fut d’ailleurs la maxime de ce dessinateur génial de lucidité et de modestie qui disait ne pas aimer parler de lui car « c’est un tel plaisir de parler de soi que je m’en méfie ». A elle seule cette phrase fait mesurer à quel point Sempé manquera à l’époque. Et à nous. Heureusement la lecture de Marcellin Caillou console de tout.
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